Votre ostéopathe animale

Ces techniques ciblent le tissu musculaire. Il peut s’agir d’étirer ou de masser le muscle. On peut aussi faire participer l’animal pour créer par contraction isométrique (=longueur du muscle inchangée) pour obtenir un relâchement des fibres musculaires. Enfin, on peut cibler des petits « nœuds musculaires » appelés points de tension pour soulager des douleurs musculaires. Un bon équilibre musculaire va ainsi permettre une meilleure mobilité articulaire.

Il s’agit d’une technique de mobilisation globale qui sert à la fois à tester, à corriger ou bien à préparer les tissus à une autre technique ostéopathique. Avec une bonne connaissance de l’anatomie et de la physiologie articulaire, l’ostéopathe va mobiliser l’articulation en créant un mouvement de rotation ce qui lui permet d’agir sur tous les plans de l’espace. Le rythme de ces rotations sera adapté au rythme de l’animal, l’amplitude sera augmentée progressivement. L’amplitude maximale dépendra de l’animal et de ses capacités articulaires. Cette approche est dite globale car elle peut cibler plusieurs articulations en même temps mais aussi car elle détend l’ensemble des tissus pouvant créer une restriction de mobilité.

Les techniques viscérales regroupent toutes les techniques ciblant les organes internes. Elles sont principalement composées de mouvements doux prenant en compte la réaction des tissus sous la main du thérapeute. Les viscères sont mobiles. En ostéopathie on parle même de trois types de mouvements viscéraux. Le mouvement autonome intrinsèque (mouvements de fonctionnement de l’organe comme le péristaltisme des intestins, les contractions du cœur ou les phénomènes sécrétoires et vasomoteurs) ; la mobilité de l’organe, représenté par des mouvements de grande amplitude (dus aux mouvements de notre corps, lorsque nous bougeons, aux mouvements respiratoires, aux battements cardiaques ou au péristaltisme); la motilité de l’organe, représenté par des mouvements de faible amplitude. Si l’une de ces dynamiques est perturbée, cela est le signe d’une dysfonction viscérale. Les techniques viscérales vont avoir pour objectif de libérer les systèmes d’attaches/suspension, de l’innervation ou de la vascularisation de l’organe. Ces dysfonctions peuvent avoir un impact mécanique sur les nerfs et vaisseaux de l’organe et par conséquent entraîner des troubles fonctionnels (par exemple : diarrhée, constipation, ballonnements, malabsorption pour les intestins) Elles peuvent également entraîner une gène de l’appareil musculo-squelettique. Les viscères étant indissociables du reste du corps (attaches mécaniques, passage de leur nerfs et vaisseaux). La gêne occasionnée peut aller jusqu’à entraîner une posture anormale ou une boiterie.

L’ostéopathie crânienne est une approche relativement récente. Ce concept à été initié par le Dr. W. Gardner Sutherland qui publia son premier ouvrage “The Cranial Bowl” en 1939, après 20 ans de recherches. Selon lui, les os du crâne ont un mouvement palpable avec un rythme, une amplitude et une force. Il s’agit du Mouvement Respiratoire Primaire (=MRP). En redonnant une bonne mobilité aux os du crâne, les techniques crâniennes auront une action sur tout le système nerveux central et donc sur l’ensemble de la physiologie du corps.

Contrairement aux techniques structurelles qui s’intéressent aux articulations, les techniques tissulaires (Modus operandi de Pierre Tricot) et fasciales s’intéressent aux cellules. Les fascia sont des tissus issus d’un même feuillet embryonnaire, le mésenchyme. Il s'agit de tissu conjonctif servant d’enveloppe pour les muscles mais également tous les tissus du corps (organes, os, nerfs, vaisseaux sanguins..). Ils ont un rôle de contention, de protection, d’amortisseur et circulatoire. Ils participent au maintien de notre posture et nous aident dans notre coordination. Ils sont très nombreux et variés, avec des couches superficielles et profondes. Ils sont en continuité entre eux et avec tous les tissus du corps. C’est comme une immense toile d’araignées. Le tissu conjonctif réagit aux sollicitations mécaniques. S'il est soumis à des forces de tension, il produira du collagène ce qui le densifie. Les techniques fasciales et tissulaires permettent de travailler le corps dans sa globalité, de la plus grande échelle, à la plus petite. Elles limitent les tensions pour redonner de la souplesse aux tissus.

Ensemble de techniques qui agissent sur et utilisent le tissu conjonctif. Elles sont globales, agissent autant sur les viscères que sur le système musculo-squelettique. En local comme en périphérie.